[Wemind Talk] Mounir Mahjoubi - L'entrepreneur, fondateur de La Ruche qui dit Oui
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Fin Mai, Mounir Mahjoubi a passé une soirée en notre compagnie, pour nous parler de son parcours personnel. Nous nous sommes retrouvés au Tank pour notre Wemind Talk #3, notre format de rencontres publiques avec des personnalités inspirantes. De son enfance dans le 12ème à l’appel qui le propulse au rang de Ministre, Mounir Mahjoubi nous a dévoilé une histoire avec humour et sincérité. Nous vous proposons de vous (re)plonger dans un récit particulièrement honnête en notre compagnie !
On vous a résumé le Talk dans les grandes lignes >>
L’entrepreneur, à pleine vitesse
Lorsque l'on écoute Mounir Mahjoubi parler de son enfance, c'est la passion de l'informatique qui marque l'histoire, puis qui le mène à son parcours dans les plus grandes écoles et sa première confrontation au monde du travail. Enfant de parents marocains, ses premiers pas dans le salariats se sont révélés difficiles. Pour lui le futur est clair : pour atteindre ses objectifs, il lui faudra passer par l'indépendance, une initiative personnelle.
"Si on n'est pas compris aujourd'hui, on le sera demain."
C’est pour cette raison qu’à l’issue de ses études à Sciences Po, Mounir Mahjoubi se lance dans l’indépendance, à la grande surprise de tous. En toute honnêteté, nous avons évoqué la difficulté de l'indépendance et ses premiers mois de doutes, passage obligatoire pour tous ceux qui se lancent. La persévérance et la confiance dans ses activités ont semblé être la clé pour notre intervenant. Au fil de ses projets (Mounir & Simon, La Ruche Qui Dit Oui), Mounir Mahjoubi nous a délivré sa vision de la vie d'entrepreneur, ses difficultés, ses succès et ses conseils. Le message est clair : après le passage par l'entreprenariat, plus rien ne vous fera peur, pas même la politique !
La politique, dans la durée
La politique a fait son apparition très tôt pour Mounir Mahjoubi : dès ses premiers pas dans le monde du travail lorsqu'il représente les employés face à l'automatisation poussée des modes de fonctionnement interne. Mais pour lui, c'est surtout lorsqu'il considère qu'il doit se placer derrière une personne, un programme, plutôt qu'un parti pour soutenir les projets qui lui tiennent à coeur en politique. C'est pour cette raison qu'il décide de quitter ses fonctions d'entrepreneur pour se dédier aux campagnes de Ségolène Royal et de François Hollande. C'est d'ailleurs la première fois de sa vie qu'il fait le choix de quitter l'entreprenariat pour la politique.
"En tant qu'entrepreneur, je n'avais pas connu la gestion d'une organisation que je n'avais pas créée !"
Evidemment vient ensuite la période en tant que Secrétaire d'Etat au Numérique. Mounir nous raconte l'annonce, la surprise, mais aussi la façon dont ces deux années se sont déroulées. La surprise d'une temporalité totalement différente, le besoin de contact continu avec la population et la découverte d'une fonction qui dépasse l'individu à laquelle il faut s'adapter. Aujourd'hui, c'est un homme qui a su faire le lien entre l'énergie de l'entrepreneur et la perspective humaine de la politique qui nous raconte sa vision de la société. Et vous vous en doutez, on a voulu parler de l'indépendance.
Et les indépendants ?
Lorsque l'on aborde le sujet des nouveaux travailleurs, de manière générale, le mouvement vers l'indépendance est indéniable. Pourtant amener tous les acteurs concernés par la transformation du travail à s'exprimer sur le sujet reste difficile à matérialiser. Actuellement, les indépendants représentent autour de 10% de la population active. Comment initier un débat sur cette minorité quand ceux qui portaient sur le salariat n'ont pas abouti ? Mounir Mahjoubi évoque la solution d'un objectif à 10 ans pour pouvoir prévoir une protection du plus haut niveau pour les travailleurs indépendants, donnant ainsi une vision pour les syndicats des salariés et les représentants des indépendants. Ces derniers se doivent d'ailleurs de se réunir pour être mieux entendus dans le débat.
"C'est important de continuer à travailler à faire entendre les indépendants."
La discussion au sein de la société n'a pas encore eu lieu, les décisions politiques ne peuvent pas se prendre sans entendre la population. Aujourd'hui d'ailleurs, les syndicats sont organisés par tranches de métiers, et non pas par statut : on manque de vision transversale. Les transformations vont prendre du temps, l'emploi va changer radicalement et les jeunes générations les vivrons intensément. Il faut savoir les accompagner.